La définition de la ville intelligente, tel que nous l’avons vu dans un précédent billet, est dynamique. Elle est fonction des infrastructures technologiques, des applications utilisées, des citoyens de la municipalité et surtout du cadre de développement que les élus de la ville décident de mettre en place. La définition évoluera donc au même rythme que chacun de ces éléments qui la composent.
Voilà pour la théorie. En pratique, la ville intelligente se concrétise de par les projets qu’elle engendre et qui sont déployés.
Toute municipalité qui a déjà tenté de déployer un projet, où la participation citoyenne est clé, vous dira que le plus beau projet du monde est inutile si la population n’embarque pas. De plus, selon la nature du projet, l’adoption par les citoyens est loin d’être acquise.
Classification des types de projets
Ce ne sont pas tous les types de projets de ville intelligente qui nécessitent un effort marketing pour maximiser l’adoption par les citoyens.
On peut penser à un projet où la municipalité munirait un camion de ramassage d’ordure d’un capteur afin de mesurer le poids des contenants à déchets lors de la collecte par exemple. Un autre type de projet, où la participation du citoyen n’est pas requise, serait la mise en place de l’infrastructure nécessaire à la transmission et la collecte de données des informations provenant des camions d’ordures ainsi que la programmation et l’utilisation de l’application par les fonctionnaires municipaux pour utiliser les données captées .
Dans la figure ci-dessous, qui classifie les types de projets de la ville intelligente, selon ma définition, ces types de projets seraient de type I et IA.
Un ’autre type de projet, où la participation citoyenne n’est pas requise, serait l’installation et l’utilisation d’applications reliées à la ville intelligente destinées à l’administration de la ville. Il s’agirait alors d’un projet de type A.
Tous les autres types de projets, soit ceux qui impliquent les citoyens, nécessitent un effort de la municipalité afin de s’assurer que le taux d’adoption du projet soit maximal. On peut penser ici à tout projet où la municipalité désire offrir un service existant, tel l’obtention de permis, via une application en ligne. Un autre exemple serait celui du coffre-fort virtuel de la ville de Québec. Le coffre-fort virtuel étant une plateforme web d’échange de documents, ayant une valeur légale, entre les citoyens et la ville ou entre les citoyens eux-mêmes.
Nous verrons dans un prochain billet les actions que peut poser une municipalité afin de s’assurer de maximiser le taux d’adoption d’un projet résultant de la ville intelligente.