La motivation entrepreneuriale – 2ième partie

La motivation entrepreneuriale – 2ième partie

La première partie de ce billet concluait que nos valeurs fondamentales s’avéraient la meilleure source de motivation entrepreneuriale.

Vous connaissez sûrement de ces entrepreneurs qui exsudent les valeurs de leur entreprise au quotidien. Il n’y a aucun doute que ces valeurs sont également les leurs.  Que remarquez-vous chez ces entrepreneurs? Moi, c’est l’intensité de leur motivation. Ils ont une ‘’drive’’ remarquable. Ce sont généralement les entrepreneurs que j’admire le plus.

Afin de puiser notre motivation entrepreneuriale au sein de nos valeurs, encore faut-il bien les connaître.

Bien connaître ses valeurs

Lorsque je demande aux nouveaux entrepreneurs que j’accompagne quelles sont les valeurs fondamentales qui les animent, la question les prend souvent au dépourvu.

Ils (elles) doivent y réfléchir un bon moment et même alors leurs réponses identifient fréquemment leurs qualités plutôt que leurs valeurs.

La question devient alors, mais c’est quoi au juste une valeur?

Les définitions diffèrent depuis le temps de Platon et même avant. Celle que je vous présente n’est donc pas universelle.

Les valeurs (morales) sont les croyances pérennes et/ou les idéaux partagés au sein d’une même culture. Elles départagent le bien du mal. Elles ont une influence majeure sur le comportement et l’attitude. Nos valeurs servent de guide à nos actions/réactions au quotidien.

Cette définition nous fait également prendre conscience que nos valeurs sont rattachées à notre culture. C’est donc normal qu’une bonne partie de nos valeurs soient similaires à celles prisées par nos pairs.

Afin de différencier entre une qualité et une valeur, un bon exemple est la ponctualité. Être ponctuel est une qualité et non une valeur morale.

Bien que la ponctualité soit souvent un trait culturel, les gens qui sont fréquemment en retard ne sont certes pas de mauvaises personnes.

La ponctualité influence certains de nos comportements mais pas de manière majeure. Elle n’est pas, non plus, un baromètre qui guide nos actions/réactions au quotidien.

Si la ponctualité n’est pas une valeur, elle est par contre motivée par une ou des valeurs fondamentales.

Cette valeur pourrait être le respect (du temps de l’autre). Ce pourrait également être l’empathie (on nous ressentons la contrariété ou l’impatience de celle/celui qui attend).

Je suis certaine qu’en lisant cet exemple (tout comme moi en l’écrivant) vous avez pensé à des zones grises où qualités et valeurs peuvent s’entremêler.

Ce n’est donc pas évident de savoir quelles sont nos valeurs. C’est un exercice de réflexion qui prend du temps mais qui est essentiel à la motivation entrepreneuriale (et très utile pour votre bien-être également).

Si vous n’y arrivez pas par vous-même, il existe de nombreux tests (dont certains en ligne) pour vous aider à identifier vos valeurs.[1]

Une autre façon est de demander aux gens qui vous côtoient au quotidien les valeurs qu’ils perçoivent en vous. Il ne faut pas se fier entièrement à leurs réponses mais ça donne tout de même un très bon éclairage.

 

Le manque de motivation entrepreneuriale et l’abandon de vos projets

motivation entrepreneuriale - Baker Marketing Suite à des discussions avec des gestionnaires d’incubateurs et des centaines d’individus qui ont entrepris des projets d’entreprise, je peux vous assurer que la cause principale de  l’échec entrepreneurial (pour cause d’abandon) est la perte de motivation. La plupart des projets d’entreprises ne naissent pas légalement avant d’être abandonnés.

C’est la raison qui explique l’essoufflement de mon dernier projet entrepreneurial. Sur papier le projet était quasi-parfait. J’avais les partenaires idéaux, un marché lucratif presque prêt à adopter l’innovation que nous nous apprêtions leur proposer et des investisseurs qui montraient déjà un intérêt.

J’ai vite constaté que toutes mes autres tâches étaient plus prioritaires que celles rattachées à ce projet. En tentant de comprendre pourquoi, j’ai réalisé que mes motivations étaient toutes extrinsèques (argent, reconnaissance, apprentissage).

Il y a de nombreuses raisons pour perdre sa motivation. Dans une majorité des cas, le fait qu’elle n’était pas principalement ancrée dans les valeurs fondamentales est la raison dominante et/ou sous-jacente.

 

La procrastination et la perte de motivation entrepreneuriale

motivation entrepreneuriale - Baker Marketing Enfin, le dernier événement auquel j’ai assisté, et qui a déclenché ma réflexion sur la motivation entrepreneuriale, est une présentation sur la procrastination[2].

Il y a une multitude de raisons pour lesquelles nous procrastinons. Il y a également différents types de procrastination.

La plus importante est que notre cerveau accorde plus de valeur à la gratification instantanée qu’à une récompense plus tard dans le temps.

Si nous nous motivons surtout avec la promesse d’une récompense future (telle l’atteinte d’un objectif) nous sommes beaucoup plus susceptibles de nous laisser distraire par une activité qui nous offrira une récompense plus immédiate.

Une autre raison importante pour laquelle nous procrastinons est d’éviter le stress. Lorsque nous devons entreprendre une action qui est source de stress, notre cerveau cherche à se réconforter en faisant plutôt une action famillière ou qui est source de gratification.

Ça explique en partie pourquoi les nouveaux entrepreneurs tardent à présenter leur idée de produit/service à des clients potentiels. La possibilité de se faire dire que notre bébé n’est pas aussi beau qu’on le pensait est définitivement une source de stress.

Vous vous souvenez que plus tôt nous avons vu que d’agir de façon contraire à nos valeurs nous créait un stress?

C’est pourquoi de nombreux entrepreneurs ressentent du stress lorsque vient le temps d’aller vendre leurs produits/services.

Plusieurs voient l’acte de vendre comme s’introduire sans invitation, de convaincre le client à se départir de son argent ou même de forcer son point de vue sur l’autre. Toutes ces actions sont peu respectueuses ce qui va à l’encontre d’une valeur quasi-universelle.

Le résultat des courses est que nous éviterons, aussi longtemps et souvent que possible, d’aller devant les clients pour vendre.

 

Les types de procrastination

motivation entrepreneuriale - Baker Marketing Lorsque nous pensons à procrastination, nous pensons surtout à la personne qui, plutôt que de faire ce qu’il/elle doit faire, ira regarder un film, faire une sieste ou autre activité ludique/reposante.

C’est en effet une forme majeure de procrastination. Il y a par contre une autre forme de procrastination qui est beaucoup plus insidieuse et commune auprès des entrepreneurs.

Il s’agit de la procrastination où on substituera une tâche, voir même une dizaine, à celle qui doit être faite.

L’entrepreneur s’occupera donc de son site web, de peaufiner son produit, de réseauter, de discuter avec ses employés, lires les nouvelles….enfin des mille autres tâches à faire plutôt que de faire celle prioritaire mais dont il/elle n’a pas envie.

La meilleure façon de vaincre ces sources de procrastination sont d’aligner les tâches, que nous évitons de faire parcequ’elles sont sources de stress, avec nos valeurs.

Par exemple, si on approche la vente de son produit/service comme une façon d’aider son client à résoudre un problème (en prenant pour hypothèse que cette vision est alignée avec nos valeurs), plutôt que de le convaincre à changer d’idée, la tâche devient significativement moins stressante et de plus, une des récompenses (réussir à résoudre un problème) est beaucoup plus immédiate.

 

Conditions gagnantes à la motivation entrepreneuriale

Un esprit sain dans un corps sain

motivation entrepreneuriale - Baker Marketing Il y a des conditions gagnantes sous-jacentes à la motivation. Bien se nourrir, dormir suffisamment, faire de l’exercice régulièrement et avoir des relations significatives[3] dans notre vie nous aide à garder notre motivation.

Douleur et récompense

Des études ont aussi démontré que, lorsque la ‘’douleur’’ de ne pas accomplir une tâche est supérieure à celle de l’accomplir, l’humain retrouvera sa motivation et agira. On peut donc se servir de ce fait afin d’incorporer des ‘’douleurs’’ à ne pas accomplir une tâche et/ou s’offrir des ‘’récompenses’’ lorsque la tâche est accomplie. Les termes douleurs et récompenses sont utilisés ici au sens figuré. Je ne suggère à personne de sortir le fouet. Un exemple de douleur serait d’annoncer à des gens que nous admirons (collègue, fournisseur, employé, ami, etc.) que nous accomplirons une certaine tâche pour une période X. La douleur serait de les décevoir si on ne tient pas parole.

Manger l’éléphant un morceau à la fois

Aussi, si une tâche est trop longue à accomplir, la récompense est loin dans le temps. Il suffit alors de trouver une façon de briser la tâche en plusieurs petites tâches qui demandent moins de temps à compléter ou de s’offrir des récompenses (une marche au parc, une tablette de chocolat, etc) lorsqu’on en termine une partie.

Créer la routine

motivation entrepreneuriale - Baker Marketing L’automatisme est responsable d’une large part de nos actions. Ces automatismes ne requièrent pratiquement aucune motivation. Bien que la honte qu’on pourrait ressentir à sortir sans vêtements serait une excellente source de motivation, ce n’est généralement pas ce qui nous motive à nous habiller le matin. On le fait par automatisme.

Afin de créer des automatismes, il faut se créer une routine. Donc, en cédulant dans notre horaire, préférablement au même moment de la journée, une activité récurrente que nous devons accomplir, nous favorisons la création d’automatismes. Après un certain temps, notre cerveau ressentira même un certain stress si nous n’accomplissons pas cette tâche au moment prévu. Voilà, nous avons réussi à nous créer une ‘’douleur’’ qui nous motivera à agir.

L’action

La sagesse populaire veut que la motivation engendre l’action. Des études de psychologues américains et européens prouvent que le contraire est également vrai. Plus on agit, plus on est motivé et, oui, plus on agit. Ce qu’il faut retenir c’est que très souvent l’action débute le bal et non la motivation.

Mais comment agir si on n’en a pas envie? En fait, souvent lorsque nous ressentons une panne de motivation, nous ne sommes pas motivé à  accomplir une ou certaines tâches spécifiquement. La tactique, déjà mentionnée, de briser notre tâche en de multiples sous-tâches (ou même de considérer des tâches connexes) nous aidera à en trouver une que nous sommes prêt à faire. Même si accomplir ce bout de tâche n’est pas logique ou efficace au départ, simplement le fait de se mettre dans le bain et d’agir nous aidera à repartir la machine. Même accomplir une action qui n’a rien à voir avec la tâche à faire peut suffire à nous donner la motivation nécessaire à amorcer cette tâche dans la mesure où elle nous fait bouger.

Bien qu’il soit tout à fait normal de perdre sa motivation entrepreneuriale occasionnellement, bien connaître les mécanismes de notre motivation et se donner des conditions gagnantes pour l’entretenir nous permet de limiter nos pertes de motivation et de repartir la machine au besoin.

[1] https://scottjeffrey.com/personal-core-values/ ou https://www.mantelligence.com/how-to-define-your-list-of-personal-values/ en sont deux exemples.

[2] Fait par Mathias Durand de www.procrastination.com

[3]  C’est pourquoi l’isolement entrepreneurial doit être contré par des activités de réseautage ou des rencontres avec amis, familles et collègues régulières.

La motivation entrepreneuriale

La motivation entrepreneuriale

 

Ça vous arrive de réaliser qu’une série de rencontres, qui à première vue sont sans lien entre elles, ont un fil conducteur très concret? C’est ce qui m’est arrivé récemment.

Dans une période de 48 heures j’ai assisté à l’enregistrement d’un podcast[1], dont la thématique était la responsabilité sociale vs la rentabilité, ai rencontré un mentoré où nous avons discuté de l’avancement de son projet, et ai assisté à un meetup entrepreneurial où un conférencier parlait de la procrastination[2]. Ce n’est que quelques heures après que je me suis rendu compte que tous ces sujets avaient une même trame de fond; la motivation entrepreneuriale.

Nos valeurs comme source de motivation entrepreneuriale

Motivation entrepreneuriale - Baker Marketing Nous savons tous, en tant qu’entrepreneur ce que c’est que d’être motivé, et encore plus, de perdre notre motivation (ça nous arrive tous à l’occasion).  Ce qui nous échappe, pour la plupart d’entre nous, c’est d’où vient notre motivation. Quelles sont les sources qui l’alimentent?

Dans le cadre du podcast, l’animateur demande aux entrepreneurs ce qui les motive à agir de manière socialement responsable dans les situations où cela impacte leur profitabilité négativement. La réponse se résume aux valeurs fondamentales qui animent les entrepreneurs.

Il en ressort également que  leurs valeurs sont responsables, en majeure partie, de leur persévérance lorsque tout va mal ou lorsque leurs décisions sont attaquées de toute part.

Une constatation importante de la part des entrepreneurs est qu’il doit s’agir de LEURS valeurs et non celles que la société ‘’imposent’’ aux entrepreneurs.

Lorsqu’une entreprise adopte des valeurs bien vues socialement mais qui ne reflètent pas étroitement les valeurs des fondateurs (principaux gestionnaires) elle ne sera pas motivée à agir éthiquement (en accord avec ses valeurs) lorsque le coût sera trop élevé. Il en va de même, dans les grandes entreprises, lorsque ses employés ne partagent  pas les valeurs corporatives. L’expression utilisée par un des entrepreneurs lors du podcast illustre ceci très clairement. Il a dit ‘’À un moment donné, le miroir craque’’.

C’est alors qu’on voit apparaître des comportements d’entreprises totalement dissonants des messages véhiculés par celles-ci.

On a qu’à penser à ce qui se passe présentement avec, entre autres, les grandes sociétés pétrolières, de télécommunications ou pharmaceutiques.

 

L’objectif comme source de motivation entrepreneuriale

motivation entrepreneuriale - Baker Marketing Il n’y a en soit rien de mal à se fixer des objectifs pour se motiver. Ça fonctionne plus souvent qu’autrement.

Le problème survient lorsque l’atteinte de nos objectifs devient la principale, voir la seule, source de notre motivation.

L’adage qui dit La fin justifie les moyens met alors la scène pour des comportements non éthiques.

Afin d’atteindre notre objectif, nous sommes alors prêts à agir ‘’temporairement’’ à l’encontre de nos valeurs.

Le hic est que le chemin pour atteindre nos objectifs représente la quasi-totalité du temps passé au travail.

Nous en venons donc qu’à oublier nos valeurs afin de faire ce qu’il faut pour atteindre nos objectifs.

Je n’ai pas besoin de vous citer d’études, bien qu’il y en ait quelques unes, pour vous convaincre que d’agir à l’encontre de ses valeurs au quotidien est épuisant, voir drainant.  C’est aussi une très bonne recette pour s’assurer d’être malheureux (ou du moins peu satisfait de notre situation).

 

Les motivations entrepreneuriales intrinsèques vs extrinsèques

motivation entrepreneuriale - Baker Marketing Lors de ma rencontre avec mon mentoré, nous avons discuté de l’avancement de son projet, qui stagnait au moment de notre rencontre précédente. Ce dernier réalise que sa motivation initiale (faire beaucoup d’argent) n’était plus assez forte pour le faire avancer. De plus, il se présentait à lui de plus en plus de choix où le meilleur, afin d’atteindre son objectif, le rendait sérieusement inconfortable.

Il a donc cherché une autre source de motivation. Ce qu’il a trouvé en identifiant les valeurs sur lesquelles il veut que son projet repose. Elles ont été puisées à partir de ses propres valeurs. Cette prise de conscience lui a non seulement permis de reprendre son momentum entrepreneurial, mais elle a significativement changé le plan qu’il s’était fait pour atteindre ses objectifs (dont un reste faire beaucoup d’argent). Il réalise que la façon d’atteindre ses objectifs revêt une importance tout aussi grande, sinon plus, que l’atteinte de ses objectifs. Un quotidien plus agréable, où il se sent confortable avec ses décisions,  impacte positivement sa motivation.

Ce qu’il faut retenir est que les sources intrinsèques de motivation, telles nos valeurs fondamentales, assurent une motivation entrepreneuriale plus forte et plus pérenne que les sources extrinsèques, tels les objectifs, incitatifs ou valeurs qui ne sont pas les nôtres.

Les sources extrinsèques de motivation sont utiles et bénéfiques dans la mesure où ce ne sont pas les seules ou principales sources de motivation.

Dans la seconde partie de ce billet, nous examinerons de plus près l’identification de nos valeurs et leur impact sur la raison principale de l’échec entrepreneurial.

[1] L’épisode sera rendue public le 4 octobre sur le site www.lesderangeants.com

[2] Le conférencier est Mathias Durand de www.procastination.com pendant le meetup de Digital Entrepreneurs

Comment forme-t-on un entrepreneur?

Comment forme-t-on un entrepreneur?

Si l’entreprenariat ne s’apprend pas sur un banc de classe alors comment doit-on s’y prendre? Apprendre comment démarrer son entreprise c’est un peu comme apprendre à être un athlète de compétition. On peut aller chercher des connaissances utiles dans les livres, vidéos ou via des gens qui nous expliquent les différentes techniques mais en bout de ligne il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer et vivre de nombreuses compétitions avant d’exceller.

Il est plus utile d’accompagner l’entrepreneur dans son apprentissage personnel plutôt que de lui imposer un curriculum fixe. Ces accompagnateurs jouent donc un rôle de coach plutôt que d’enseignant.

Les meilleurs coachs

Le monde des sports nous enseigne que les meilleurs coachs, à quelques exceptions près, sont d’anciens athlètes. Ce qui implique que les meilleurs coachs en entreprenariat seraient des entrepreneurs eux-mêmes. Les entrepreneurs ont une meilleure compréhension non seulement des états d’âmes qui accompagnent l’entreprenariat mais sont également ferrés dans la navigation des différents environnements d’affaires. Dans de nombreux cas, ils ont développé un instinct leur permettant de réagir de manière optimale aux embûches et opportunités. Le coaching nécessite aussi un bon pairage au niveau de la personnalité du coach et de l’entrepreneur. Comme on peut le constater, on est loin du concept de l’enseignant qui explique des théories au tableau sur les bancs d’école.

Les outils

Les formations en entreprenariat devraient inclure prioritairement des sessions de coaching sur les outils à utiliser lors d’un démarrage. Des outils, qui ont fait leurs preuves, adaptés aux divers stades du démarrage. Ces outils doivent également permettre aux entrepreneurs de jeter les bases d’une gestion rigoureuse pour leur entreprise sans les ralentir dans leur démarche.

formation entreprenariat - Baker MarketingDévelopper un réseau

Un des besoins essentiel d’un nouvel entrepreneur est de se tisser un vaste réseau de contacts pertinents. Le repérage et l’introduction de l’entrepreneur aux groupes et organisations qui lui permettront d’atteindre cet objectif devraient donc être partie intégrante d’un programme de formation en entreprenariat.

Financement et culture

Les entrepreneurs ont également besoin de savoir comment naviguer à travers les diverses options de financement disponibles et en comprendre les mécanismes, avantages et désavantages.
Les valeurs de nos entrepreneurs de même que la rapidité à laquelle ils désirent croître leur entreprise doivent être prises en compte et non imposées. Imposer une culture d’affaires à nos entrepreneurs qui ne respecte pas leurs valeurs ne fera que créer un mal-être qui se répercutera sur leur performance.

Apprentissage sur mesure

Les entrepreneurs bénéficieraient grandement de décider par eux-mêmes du contenu des périodes de coaching qu’ils reçoivent. Une formation complètement modulaire incluant des périodes ‘’sujet-libre’’ permettraient à l’entrepreneur de se faire un programme sur mesure adapté à ses besoins. Les périodes ‘’sujet-libre’’ dont le contenu serait défini par l’entrepreneur pourraient également être offertes sur le terrain. Il s’agirait alors d’accompagnement lors de rencontres de réseautage ou avec des investisseurs potentiels par exemple.

L’apprentissage auprès des pairs

Les échanges de connaissances avec les pairs sont également d’excellentes opportunités d’apprentissage. Mon expérience dans l’organisation d’ateliers Lean Startup, où un petit groupe d’entrepreneurs et un coach travaillent à l’élaboration d’une expérience afin de tester leurs hypothèses de marché, me démontre que la plus grande source d’apprentissage pour l’entrepreneur provient des autres participants du groupe. Ces apprentissages sont autant, sinon plus, au niveau du savoir être (façon d’aborder une problématique, perspective, réactions à l’imprévu, etc.) que du savoir faire.
Ce type d’apprentissage a également pour effet de stimuler la créativité de l’entrepreneur en le sortant de sa bulle et en l’exposant à d’autres visions d’affaires.

Voici donc les bases de ce que je considère une formation utile qui permettrait non seulement d’accélérer mais également d’accroître les probabilités de succès de nos entrepreneurs.

Est-ce qu’on peut enseigner l’entreprenariat?

Est-ce qu’on peut enseigner l’entreprenariat?

Depuis les dernières années on voit une recrudescence de démarrage d’entreprises au Québec.[1] Les organismes de soutien aux entrepreneurs et les institutions d’enseignement répondent à cette tendance en multipliant les cours et les programmes d’entreprenariat pour satisfaire la demande.

Malheureusement, trop souvent encore, ces organismes et institutions confondent les compétences requises pour la gestion d’une entreprise existante et le démarrage d’entreprise. L’entrepreneur aura, sans aucun doute, besoin d’apprendre comment gérer son entreprise une fois que les ventes seront au rendez-vous de façon constante. Il ou elle aura besoin de connaissances en administration, RH, production, marketing, et autres. Mais, au stade préliminaire lorsque l’entrepreneur n’est pas encore certain de qui seront ses clients et de la forme exacte que prendra son produit/service, ces connaissances ne contribueront que modestement aux capacités de l’entreprise de démarrer avec succès.

Enseigner l'entreprenariat - Baker Marketing
Je côtoie des entrepreneurs en phase de pré-démarrage et démarrage au quotidien. Je peux vous assurer que même ceux qui détiennent des diplômes en gestion ou qui ont œuvrés à titre de gestionnaire se sentent, en grande majorité, peu ou pas outillés pour démarrer leur entreprise. En fait, je travaille également avec des entrepreneurs qui ont déjà démarré des entreprises à succès et, si cela fait déjà quelque temps qu’ils ont vécu un processus de démarrage, ils sentent eux aussi souvent le besoin de se ré-outiller.

Mon expérience, de même que mes nombreuses lectures sur le sujet pointent vers le fait que les cours de gestion (comptabilité, finance, RH, marketing, analytique etc.) devraient être offerts soit en option ou à l’extérieur d’une formation en entreprenariat. De plus, ces cours optionnels devraient être offerts en mode accéléré et ne couvrir que les bases et les notions requises pour la période de démarrage. Cela puisqu’une majorité de fondateurs finiront par embaucher d’autres personnes pour exécuter les diverses tâches de gestion.
L’entrepreneur doit plutôt concentrer la majorité de ses efforts sur la compréhension de son marché, le développement de son produit/service, sa commercialisation et s’assurer d’un financement adéquat pour survivre et croître.

Le prochain billet sur Techno Marketing traitera des façons de former un entrepreneur pour accroître les probabilités de succès de son entreprise.

[1] Le  rapport 2014 de l’indice entrepreneurial de la Fondation de l’Entrepreneurship montre qu’en 2014 près de 20% des Québécois avaient l’intention de démarrer une entreprise vs environ 15% en 2013. Cette même étude montre que les démarrages d’entreprises sont également en croissance.

Entrepreneurship: A killer lifestyle

Entrepreneurship: A killer lifestyle

I’m taking a little break from writing about marketing to hopefully make a few entrepreneurs reflect about the dangers of the lifestyle associated with entrepreneurship.
Tragedy struck my world last week. It’s not the first one. It’s the third one of this sort in the last 15 years.
An entrepreneur I knew, Will, killed himself. I had met him online through some work I had done on a suicide watch program hosted by a popular international online community platform. I had a few conversations with Will about 4 months ago when he started having suicidal thoughts.
On the outside, his employees, partners, friends and even his family would not have suspected for one minute that Will was struggling. He had started what was now a very successful business about 7 years ago. Will had healthy children, an ex-wife who he got along with, a beautiful house, a boat, a cottage, and a few nice cars / sports trucks. Will was involved with charities and worked hard, very hard. He had little time to eat right, exercise, have meaningful talks with his close ones or take more than 3-4 days vacation at once. Will was living the American dream. The ones business magazines are splashing all over their front pages. The one you are expected to have as a successful entrepreneur.
I can assure you there is a flip side to this dream. One you don’t hear often about in Forbes, Times or Canadian Business. It’s the one I got to know in detail in the last couple of decades of mentoring, coaching, consulting and doing suicide watch with hundreds of entrepreneurs.
The one in which many men and, a few women, confided in me. Their thoughts were rarely suicidal, yet they were still suffering.
They thought of themselves as failures as parents or spouses. They often felt alienated from their loved ones.
They felt they were letting their business partners and employees down whenever they thought of taking a longer break. The funny thing here is that I’m talking about 2-3 weeks not months or years.
When things went seriously wrong, and they had to downsize their company, they personally felt like failures. They started questioning if they had a role in society, whether they even mattered or not.
Entrepreneurship is not a cause of suicide. It can, and often does, however generate a lifestyle that exacerbates existing propensities for it. It facilitates addictions and creates conditions that are known contributing factors to suicide.
Not all entrepreneurs feel like this all the time of course. It seems however that most of them will experience some or all of these feelings at some point. The sad part is that almost all of them will keep it to themselves. Can you blame them? We, as a society, don’t want to hear how a successful entrepreneur is miserable. With all that they have. How dare they complain!
If you are just starting out in your business make sure you always keep your physical, mental and emotional well being as priorities. Yes, if you are a solo entrepreneur, this may mean that your company’s growth will be slowed down at times but it’s a choice you need to make. It’s ok. YOU must come first.
If you have been at it for a while assess your current situation. Do you feel fulfilled? Are you nurturing the relationships that keep you happy and balanced emotionally? Are you taking care of yourself physically?
If so, then keep on doing what you have been doing. If not, make this your priority. Start thinking seriously about making some changes. Analyse all the hours you have spent at work last week. Were all of those absolutely necessary? Are you physically healthy? Do you have hobbies or activities that allow you to completely escape your work? Do you have someone to share your business related burden with, like a mentor? Are you spending enough time to nurture the most important relationships in your life?
Entrepreneurship is not a career, it’s a lifestyle. Please, make sure it doesn’t end up killing you.
Entrepreneur suicide
If you need help now, follow one of these links:
Quebec: AQPS
Canada: Provincial hotlines
USA:  Lifeline

Crowdfunding – Why your marketing team should take the lead

Crowdfunding – Why your marketing team should take the lead

Entrepreneurs often see crowdfunding as free money which it is not. It is however, if done right, a way to have access to funds that most often banks or more traditional investors would not extend to your company or project.

Crowdfunding, like most anything else that may reap a benefit, requires effort. The days of just writing a short text on a popular crowdfunding platform and watching the money come in are mostly gone. Even Zack Brown, aka Mr. Potato salad project man on Kickstarter, will tell you that raising over 55 000$ took significant promotional effort on his part. Entrepreneurs who try and fail at crowdfunding identify their lack of strategic planning, knowledge, and/or lack of marketing/communication experience as contributing factors.

In order to succeed, you first need to find the right platform for your specific project. Then have your financial advisors help you figure out how much money you need to raise. The amount you need to raise will determine the types of investors you go after, the amount of effort required and the time needed for the campaign. Once this is done, let your marketing team take over. Marketing you say? But it’s about funding, finance. Why should I let my marketing team run this, because successful crowdfunding is about virality.

How does one achieve virality? The following is definitely not a foolproof recipe. If it was I’d be sunning myself on a yacht in some exotic location somewhere. These elements are however essential in achieving virality.

A good story

Aside from the business plan basics, that are not to be taken lightly if you are seeking larger amounts, you need to involve your investors emotionally. Entrepreneurs who have tried their hand in crowdfunding know that you need a good story to achieve this. What most don’t realise however is that it’s not a one-time text. It’s an on-going story with new chapters released with the right timing. More than this, it’s an interactive story that you create to answer your investors or potential investors’ needs as you figure them out along the way. A very basic example of this is how Zack Brown used the FAQ function to continue his story on Kickstarter. So, what kind of talent do you need to execute this step?

  • Someone who can quickly identify and research investor segments and their characteristics
  • A content writer who will woo your major investor segments with his or her words.
  • A planner /coordinator who has an overview of all the attention directed to your campaign and will ensure the timing of new chapter releases are optimal.

Crowdfunding - cathing investors

Katamaris or the nucleus, the stickiness and large amounts of potential investors

Those who played the original Katamari Damacy on PS2 know what I’m talking about. If you haven’t, a Katamari is a constantly sticky ball that rolls around, collects everything it touches and can grow to celestial proportions. There are three components of this game: the nucleus, the stickiness and lots of stuff to roll over to increase your size.

The nucleus is where your first level network comes in. Family, friends, former co-workers and anyone else who owes you a favor should be called upon insistently to participate in the funding. They will become your nucleus. If you have multiple co-founders, employees that participate in the profit sharing, all of their networks should be utilised.

Once your nucleus is formed you then need to find stickiness agents to add to your Katamari. In crowdfunding, stickiness is the ability a person, an event or an information possesses to attract and influence positively the decision making process of a new segment of potential investors to invest in your project. If you excel at it, you’ll even get new investors to bring in their own network of contacts. Creating a stickiness plan requires knowledge of the investor segments you are targeting. The talent required here is:

  • A market researcher familiar with demographic databases

Once you have a nucleus (the bigger the better) and stickiness for your Katamari you now need to find stuff to roll over i.e. more potential investors. Many entrepreneurs think that the popularity of a crowdfunding platform will do this job for them. It may help but it won’t get you the number of eyeballs you need to reach your goals. This is where you need a full promotional plan to bring the right people to look at your pitch page. The required talents here are:

  • An experience marketer to plan your overall campaign
  • An experienced media campaign manager (preferably someone with an large network)
  • An internet marketer or internet campaign manager

It’s obvious that start-ups or small companies cannot afford an entire team of experienced people. You do however, if you want results, need at least one person with some experience in all of these fields of marketing and communication.

Honour your commitments to your investors

Think of this final step as paying forward. Crowdfunding has helped out your company. Now make sure that other entrepreneurs who follow this route can also have access to your investors. When you honor your commitments to your investors you insure that they won’t feel used, betrayed or disillusioned therefore being open to subsequent investment forays.

As you can plainly see, crowdfunding is not free money. It requires a lot of efforts and a good marketing team.