Mentors Montréal – Le mentorat d’entrepreneurs en devenir

Mentors Montréal – Le mentorat d’entrepreneurs en devenir

 

Ce billet s’adresse principalement aux mentors d’affaires qui s’intéressent au mentorat de pré-démarrage et de démarrage ainsi qu’aux organismes qui desservent ces entrepreneurs en devenir. Il a pour objectif de partager l’expérience de la première année d’opération de la communauté Mentors Montréal créée spécifiquement pour desservir ces clientèles encore mal desservies dans la région de Montréal.

Mentorat d'affaires - Baker MarketingQu’est-ce que le mentorat d’entrepreneurs en devenir?

La définition pure du mentorat  implique une relation de soutien, d’aide, d’échange et d’apprentissage entre un mentor (préférablement bénévole) et un mentoré, dans le but de développer le mentoré.

La version plus puriste du mentorat d’affaires repose principalement sur la transmission du savoir-être entrepreneurial. La transmission de savoir-faire étant plutôt associée au coaching.

Il est important ici de ne pas confondre mentorat d’affaires et mentorat professionnel. Ce dernier a pour objectif le développement de compétences et/ou de faciliter l’ascension des échelons professionnels (à l’intérieur d’une même entreprise ou non).

Dans la culture populaire nord-américaine le mentorat d’affaires est axé sur la santé financière et la pérennité de l’entreprise plus que sur le savoir-être entrepreneurial.

Ce type de mentorat, qu’on qualifie parfois de mentorat à l’américaine, implique que le mentor peut agir également à titre de coach ou même de conseiller afin de prendre le chemin qu’il ou elle juge le plus court vers la santé financière de l’entreprise. Ce type de mentor partagera son réseau d’affaires, référera des clients et ira même jusqu’à investir financièrement dans l’entreprise de son mentoré.

Pour de plus amples détails sur l’offre de services de mentorat d’affaires à Montréal je vous invite à lire mon billet intitulé Démystifier le mentorat d’affaires à Montréal.

Le mentorat d’affaires, même dans sa version puriste, implique une portion de coaching (ou de savoir-faire). Généralement, plus l’entrepreneur possède d’expérience entrepreneuriale (dans son secteur d’activités), moins il a besoin de coaching (savoir-faire).

Inversement, puisqu’on ne devient pas entrepreneur automatiquement le jour où on décide de se lancer en affaires, les entrepreneurs en début de parcours ont un plus grand besoin de coaching (savoir-faire).

Corollairement un entrepreneur en début de parcours est aussi généralement moins réceptif à la transmission de savoir-être entrepreneurial puisqu’il n’est pas encore rendu à cette étape de son cheminement.

Mentors Montréal - Baker MarketingMentors Montréal

Il y a près d’un an maintenant, j’ai créé à l’aide de nombreux bénévoles, la communauté de Mentors Montréal.

Mentors Montréal compte plus de 250 participants dont environ le tiers est des femmes. Mentors Montréal regroupe plus de 50 mentors qui ont un minimum de 2 années d’expérience entrepreneuriale ou qui ont œuvré depuis de nombreuses années auprès d’entrepreneurs en devenir.

Principaux objectifs de Mentors Montréal

L’objectif premier de Mentors Montréal est de desservir les besoins en mentorat/coaching d’affaires des individus en pré-démarrage (réflexion) ou au début de leur période de démarrage (idéation et début de l’étape de découverte).

Un second objectif est d’offrir un terrain neutre d’échange, d’observation de la clientèle et d’expérimentation aux différents organismes montréalais dont la mission est (en totalité ou en partie) d’informer, de coacher et/ou de mentorer ces entrepreneurs en devenir.

L’équipe de Mentors Montréal

Présentement, autre que l’auteure de ces ligne, l’équipe de bénévoles qui permet à Mentors Montréal d’exister se compose d’employés d’organismes du milieur. Les organismes représentés sont l’École des entrepreneurs (ancien SAJE en Affaires), Futurpreneur, la Fondation Montréal Inc. et le Réseau M, qui est également un de nos deux commanditaires (l’autre étant Desjardins qui nous offre l’espace pour les rencontres). Les autres bénévoles sont (ou ont été)  des entrepreneurs ou gestionnaires chevronnés impliqués dans la communauté entrepreneuriale montréalaise.

Il est important de noter que ces employés, à une exception, contribuent bénévolement et à titre personnel à l’organisation des rencontres de Mentors Montréal. Il va sans dire qu’il s’agit de gens passionnés d’entrepreneuriat et fortement engagés dans la communauté entrepreneuriale montréalaise.

Les mentors

Le profil des mentors varient grandement. Certains ont plus de 20 ans d’expérience et sont chefs d’entreprises d’envergure internationales. D’autres sont des travailleurs autonomes ou ont démarré leur entreprise il y a à peine quelques années.  Leur âge varie entre 25 et 65 ans avec une majorité entre 40 et 55 ans. Leur secteur d’activité est également très varié avec une légère concentration dans le secteur des TI.

Suite à une vérification de leur parcours professionnel les mentors, qui s’inscrivent à la communauté via la plateforme Meetup, n’ont qu’à se présenter aux rencontres, lorsque disponibles, et aider, du mieux qu’ils ou elles le peuvent les mentorés présents.  Les mentors sont libres de revoir ou non les mentorés à l’extérieur des rencontres.

Mentors Montréal - Baker Marketing

Les rencontres

Les rencontres de Mentors Montréal ont lieues aux 4 à 6 semaines (jusqu’à présent dans le superbe Desjardins lab du Complexe Desjardins) et offre l’accès à une dizaine de mentors ou plus pour des sessions de speed mentoring qui durent de 10 à 15 minutes chacune. Elles sont annoncées deux ou trois semaines à l’avance.

Suite à une brève présentation des mentors, un participant rencontrera jusqu’à 5 ou 6 mentors pendant une soirée lors de séances de speed mentoring. Le format de la soirée est également propice au réseautage et aux échanges entre participants.

 

Mentorat d'affaires - Baker MarketingProfil des participants

La grande majorité des membres de Mentors Montréal sont des entrepreneurs en devenir à l’une des deux étapes suivantes :

Pré-démarrage (15 à 20%)

Ces individus sont à l’étape de la réflexion et n’ont pas encore pris une décision ferme quant à savoir s’ils feront le saut vers l’entrepreneuriat ou non. Ils peuvent ou non avoir une idée de produit ou service à offrir mais n’ont fait aucune démarche pour la développer. Ils ont généralement peu ou pas d’information sur les ressources disponibles aux entrepreneurs.

Début du stade de démarrage (65-80%)

Ces individus ont décidé de poursuivre leur idée entrepreneuriale. Une majorité ne le fait pas encore à temps plein. Ils sont généralement au stade d’idéation ou, dans une moindre proportion, au début du stade de découverte. Ils n’ont souvent pas encore une modèle d’affaires précis en tête. Ils ont généralement une bonne idée des ressources disponibles aux entrepreneurs bien qu’ils en aient encore à découvrir.

Dans ces deux catégories ont retrouve une majorité qui appartient à un des trois profils suivants:

  1.  Étudiant universitaire ayant terminé ses études. Il a parfois une courte expérience en grande entreprise ou institution. Plus souvent, il ne trouve pas un travail (rémunéré) dans son domaine et se tourne vers l’entrepreneuriat pour acquérir de l’expérience.
  2.  Professionnel immigrant, souvent hautement qualifié, ayant de la difficulté à s’intégrer dans le marché du travail.
  3. Professionnel d’expérience, ayant œuvré ou œuvrant dans la grande entreprise. Il, ou moins fréquemment, elle a perdu son emploi, l’a quitté volontairement ou songe à le faire.

Mentors Montréal - Baker MarketingBesoins des entrepreneurs en devenir en matière de mentorat/coaching

Les besoins varient significativement selon le stade où se situe l’individu.

 

Pré-démarrage

Les besoins de ces individus, parfois entrepreneur en devenir parfois non, se situent principalement à un de ces trois niveaux.

  1. Accompagnement dans leur décision de se tourner vers l’entrepreneuriat ou non
  2. Comprendre ce qu’est l’entrepreneuriat; le quotidien et les implications pratiques (incorporation ou non, comment obtenir un no. de TPS/TVQ, location d’espace de travail, site web, assurances, gestion du temps, etc.)
  3.  Connaître les ressources disponibles aux entrepreneurs (informations, formations, financement, etc.)

Début de démarrage

Les besoins de ces entrepreneurs en devenir sont un peu plus variés. En majeure partie, ils se retrouvent à un des niveaux suivants.

  1. Comment vendre
  2. Clarification du modèle d’affaires ou de certaines de ses composantes
  3. Bâtir son réseau d’affaires
  4. Financement et partenariat

Dans le cas des immigrants récents on peut ajouter à cette liste le besoin de comprendre la culture d’affaires locale.

Dans la seconde et dernière partie de ce billet je traiterai des leçons apprises sur le mentorat pour entrepreneurs en devenir et de certains des impacts observés sur les membres de la communauté de Mentors Montréal depuis la dernière année.  Finalement, quelques pistes, qui permettraient d’améliorer les services de mentorat d’affaires pour les entrepreneurs montréalais en devenir, seront suggérées.

Lean Startup Tools – The Concierge Phase

Lean Startup Tools – The Concierge Phase

 

This is the last of an 8-post series on applying Lean Startup in the various phases of a start-up. The previous post examined the concierge phase. In this onet we’ll take a look at the tools that will accompany you in your efforts to maintain a lean startup practice in your company during the concierge phase.

Lean Startup Principles and fundamental tools

The tools suggested in this post are but the tip of the iceberg of the tools that exist to help you adhere to the principles of Lean Startup. They will vary according to the specifics of your business model.  A great place to find apps to help you with your productivity is the Slack apps directory. Using thes tools doesn’t mean you are following a Lean Startup approach. You can only do this by putting into practice, on a daily basis, the various principles that underly Lean Startup.

Top Lean Startup Principles:
(Click on the theory to see an example of a book on the topic)

Theory Principles
Lean Production Customer focus; Efficient use of resources; Just in time; small batches;
Customer Development Understand your customers’ needs then develop your product/service; Use continuous feedback from your markets to make decisions (feedback loop)
Design Thinking Have a 360 view of needs, problems, issues; Empathize with your customers before you start designing your product; test multiple prototypes before going to market; transparency of information and process
Agile development Develop in iteration; test your developments with users  before going to the next step; use agile planning tools

 

There are also fundamental tools that come with the Lean Startup approach. These tools are:

  • Management tools:
    • Business model canvas or the Lean Canvas for planning.
    •  Experiment board to guide you with your first experiments.
    • Kanban boards to ensure you are not creating bottlenecks in your production
  • Metrics: Use data to make decisions whenever possible.
  • Innovation accounting:
    • Keeping a log of your experiments
    • Innovation options to calculate the maximum value of your start-up and the associated level of risk.

Here are ideas of tools or types of tools to look for when applying the Lean Startup approach in the concierge phase (last phase) of your start-up.

 

Applying Lean Startup - Concierge Phase - Baker MarketingProduct development tools

If your product is an application or software

Continuous deployment (or delivery for certain markets) espouses most of the Lean Startup principles. It requires a slew of tools. Atlassian offers many of them with apps such as Bitbucket, JIRA  and Bamboo.

If you’re creating a physical product

You may want to look at integrating your suppliers into your corporate Slack, if not already done. In order to do so, you should get the secure ($) version of Slack.

You’ll also want to establish processes that will ensure your marketing/product design and production teams communicate regularly in order to ensure market needs and trends are communicated asap throughout your value chain. Common work tools for these teams and spaces (physical or virtual) where they can easily meet on a daily basis should be available.

 

Applying Lean Startup - Concierge Phase - Baker MarketingMarketing tools

You will want to look into integrating as many of your data sources as possible (Analytics, CRM, Ticketing system, social media feeds, and manual data) into a robust business intelligence platform. One of the better and more agile one out there at this time is TableauQlik and Microsoft BI are also good choices. IBM’s SAS and Watson are better, since they integrate AI elements, but highly likely out of your price range.

If you’re running an on-line business then you need to start looking into an agile and powerful real-time analytics solution. Google, aside from its free version, has a module approach that is neat since you can only get the packages you use.  The entire 360 suite of 7 add-ons is very costly. You’ll need to make sure you get an ROI before investing in it. There are other options such as Clicky that also offers real-time analysis. Clicky integrates with Slack.

Whatever BI or analytics platform you get, the most important part is to ensure you have the resources and processes in place to maximise their returns for your company. Hence it must be part of most everyone’s job description to feed the BI databases on a regular, if not daily, basis.  You’ll also need someone to ensure the data in your system is clean and the analyses are correctly interpreted.

Your experiment logs should be scraped for pertinent market information regularly. They should have their own Slack channel (or section in your intranet).

By the end of the concierge stage, you may be cranking out multiple new products in rapid fire in order to get a larger wallet share of existing customers or to satisfy the needs of new segments. Applications such as LaunchLeap that help you get quick feedback from a large number of users will help you accelerate your experiments.

 

Applying Lean Startup - Concierge Phase - Baker MarketingHR tools and guidelines

If you aren’t outsourcing your recruiting and training then you’ll want to look for tools to make these processes more efficient.

Get a screening tool (with broad mesh) up on your website to reduce the time spent looking at non pertinent resumes.  Make sure your corporate values and culture are also reflected on your website and all your social media content.

Use your FB and LinkedIn corporate pages to get referrals for potential top candidates.

Invest in training video s available 24/7. These online videos make the on boarding process more efficient and transparent.

Encourage inter-employee training and coaching.  Having video, sound and recording capabilities on their computers or laptop will enable employees to share their knowledge with their peers either in real-time or asynchronously.

Have as few employee guidelines as possible. When they are absolutely necessary, keep them as broad as possible. Nothing kills creativity and initiative as well as guidelines. Just remember not to substitute good management with guidelines and you should be fine.

 

Applying Lean Startup - Concierge Phase - Baker MarketingFinancial tools

Finance is not my area of expertise so I won’t venture into suggesting accounting apps or platforms. What you will want to look for in your accounting system to support your Lean Startup approach are the following capabilities:

Integrating market information into your sales projections (by segment)

Enabling you to show only the financial data you want to specific categories of employees.

Although you want to remain as transparent as possible with your financial results, your growing staff and eco-system will require you to limit the financial information you share with some of them. If your system doesn’t allow you the flexibility to easily share some of the information with specific employees/partners/suppliers then you may be tempted to only share summarized data on a monthly or quarterly basis.

 

Conclusion

As you have now come to realise throughout this series of posts there is no one way to apply the Lean Startup approach.  There are however wrong ways to go about it. If whatever you are doing goes against or disregards Lean Startup principles, then it’s obviously not Lean Startup. Throwing in buzzwords like MVP and pivots won’t change this.

We also saw a variety of tools used in the practice of Lean Startup. These don’t even represent the tip of the iceberg. They will also become obsolete very soon. Newer and better ones will become available. The important message is to keep looking for tools that will make you more efficient and help you achieve the minimum in MVP.  These tools will also enable you to run experiments in a timeframe that was impossible only a few years ago.

These tools are the reason an iterative, experiment-based approach like Lean Startup is now viable.

Lean Startup is the essence of entrepreneurship. It’s about doing.  It’s about taking only the risks you have to take in order to answer a market need with a product or a service. It’s about having some core competences but mostly about how fast you can learn what is pertinent and apply your learnings. Finally, it’s about discipline, rigor and lots of hard work.

Lean Startup is rarely sexy but then again neither is starting and growing a successful business.